Quel est votre parcours ?
Passionnée par la création depuis mon plus jeune âge, mon parcours s’est centré dans la Mode. J’ai suivi un double cursus, l’un dans une école spécialisée dans l’industrie de l’habillement en chaîne et trame et l’autre dans une école de modélisme.
Ma carrière dans la création a débuté à Paris, dans la capitale de la Mode pour une marque connue de détail d’habillement en magasin spécialisé.
J’ai commencé en tant que prototypiste puis j’ai évolué vers le métier de modéliste.
Pendant une quinzaine d’années, j’ai épaulé les stylistes dans la conception des modèles et prototypes. J’étais en charge de déterminer la gradation et de l’industrialisation des produits.
Parlez-nous des ateliers Philips avant leur reprise par B. Solfin.
Je suis arrivée aux Ateliers Edwige et Edward’s en 1986. Les ateliers concevaient tout type de vêtements pour diverses marques.
Avec la libéralisation des marchés mondiaux, les années 2000 ont été difficiles pour l’industrie du Textile et de l’habillement. Nos ateliers ont difficilement pu éviter la montée en puissance de la concurrence asiatique et des pays de l’Est. La perte de parts de marché a emmené les ateliers Philips vers une liquidation en 2010. Les ateliers ont heureusement été sauvés in extremis par la société B. Solfin. Le P-DG M. BERNARD Coisne a repris l’atelier et sauvé une vingtaine d’emplois dont le mien.
A sa reprise, le dirigeant m’a demandé si j‘étais intéressée de reconstituer un atelier de confection. Attachée à nos métiers à tricoter et sensible à la confection Made in Normandie, j’ai accepté sans hésitation ce challenge pour faire perdurer notre savoir-faire français.